14/08/2015

Cinéma et comics (1) : qu'est il arrivé aux superhéros ?

2014 avait été une année faste pour les adaptations superhéroïques au cinéma. Marvel Studios nous offrait ses deux productions les plus réussies avec Captain America : le soldat de l’hiver et Les Gardiens de la galaxie ; la Fox faisait revenir Bryan Singer aux manettes de la franchise X-Men  avec le grandiose Days of Future Past ; enfin du côté de Sony The Amazing Spiderman 2 était une suite bien supérieure à son prédécesseur, malgré son relatif échec au Box Office. Face à la saison 2015 des aventures superhéroïques, le constat s’avère hélas plus mitigé.


Marvel Studios a des plans pour ses franchises jusqu’en 2019, tandis que Warner Bros a établi des plans pour les héros de DC Comics (Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Aquaman etc…) jusqu’en 2020 Les blockbusters superhéroïques vont donc occuper nos grands écrans encore pour un bon moment et il convient alors de revenir sur la déception à la vision de cette livraison 2015, et ses causes.

Que ce soit pour Avengers : l’ère d’Ultron, Ant-Man ou Les 4 Fantastiques, on a entendu à chaque fois le même refrain, celui de l’affrontement entre l’auteur réalisateur et ses producteurs. Le tournage et le montage du second volet d’Avengers a épuisé un Joss Whedon qui n’a pas eu le dernier mot sur la version finale du film. Edgar Wright (la trilogie Cornetto, Scott Pilgrim), à la tête de l’adaptation Ant-Man au départ, a été débarqué du projet suite à des différents artistiques avec Kevin Feige, grand manitou en charge de l’univers cinématograhique Marvel. Quant à Josh Trank ( Chronicle), il a été remercié avant que Les 4 Fantastiques soit bouclé, son producteur Simon Kinberg justifiant son renvoi par les dommages qu’auraient causé les chiens du réalisateur (sic).


Pour ces trois films on est donc loin de la totale liberté laissée à James Gunn pour Les Gardiens de la galaxie et de sa participation ravie à la promotion du film. La clef de l’échec ou de la réussite des blockbusters de superhéros ne tiendrait elle qu’au respect de la vision et de la liberté créatrice de leurs réalisateurs ? Il s’agirait plutôt de la facilité qu’ont ces derniers à composer avec des concepts inhérents aux comics et dont l’adaptation au cinéma pose question, celui de la continuité et celui de l’univers partagé.

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