Premium Rush : 3,5 / 5
Premium
Rush est le quatrième film de David Koepp dont le travail en
tant que réalisateur est resté plutôt confidentiel. On connaît
plus l'auteur comme scénariste, collaborateur de Spielberg pour le
meilleur (Jurassic Park, La guerre des mondes)
ou pour le pire (Le monde perdu, Indiana Jones et
le Royaume du Crâne de Cristal), et participant de premier
ordre à la renaissance du film de super-héros (les deux premiers
volets de la trilogie Spiderman). Mais un de ses plus
hauts faits reste le scénario du formidable L'impasse de
Brian de Palma.
D'ailleurs,
le premier plan de Premium Rush n'est pas sans évoquer
l'ouverture de ce chef d’œuvre des années 90 : à l'issue d'une
course effrénée, les héros des deux métrages chutent violemment
avant que nous partagions leur point de vue du monde alentour, au
bord de l'évanouissement. Deux images similaires pour deux films aux
opposés car là où L'impasse suivait le parcours
tragique d'un malfrat reconverti qui cherchait en vain à fuir son
passé criminel, Premium Rush trouve son identité dans
la fougue de son personnage principal qui fonce sans freins.
Wilee
(Joseph Gordon-Levitt) est le coursier le plus casse-cou et le plus
rapide de New York. Si son nom lui a valu le sobriquet de « coyote »
en référence au dessin animé de la Warner, il joue paradoxalement
le rôle d'un « roadrunner » poursuivi ici par un antagoniste
(Michael Shannon) dont l'acharnement désespéré le rapproche
davantage de Wile E. Coyote. Fort de cette allusion, Premium
Rush a un peu de la légèreté brillante d'un « cartoon ».
Le plaisir immédiat que le métrage procure est d'abord celui d'une
course-poursuite quasi ininterrompue, où les échanges dialogués
assez enlevés s'opèrent par le biais de kits mains-libres.
Koepp
organise et rythme les mouvements incessants de ses personnages avec
maestria, s'amusant des possibilités offertes par le vélo, véhicule
peu commun dans le cinéma d'action. Mais mieux encore, à
l'exception de saynètes brillantes où Wilee visualise des
trajectoires à l'avance pour échapper à ses poursuivants, le
réalisateur fait l'économie des effets numériques jusqu'à insérer
des maquettes simplistes de New York pour amener le spectateur d'un
point à un autre. En privilégiant la matière et les cascades aux
plans retouchés, Koepp produit un effet de réel stimulant qui
renvoie le spectateur aux plaisirs du cinéma d'action des années
80-90. Premium Rush est en cela l'antidote idéal au très
fade Expendables 2.
Bien que le film de Koepp finisse par s'essouffler un peu du fait d'une intrigue sans réelles surprises, il n'en reste pas moins un divertissement très sympathique. Outre sa mise en scène impeccable, Premium Rush jouit d'un humour très présent et d'un casting à l'énergie revigorante. Michael Shannon est très bon en méchant médiocre que l'on adore détester, dont la bêtise est tellement poussée qu'elle en devient parfois comique. Quant à Joseph Gordon-Levitt, il est parfait en héros ordinaire : film après film, il s'impose tout simplement comme un des acteurs les plus attachants de Hollywood.
Bien que le film de Koepp finisse par s'essouffler un peu du fait d'une intrigue sans réelles surprises, il n'en reste pas moins un divertissement très sympathique. Outre sa mise en scène impeccable, Premium Rush jouit d'un humour très présent et d'un casting à l'énergie revigorante. Michael Shannon est très bon en méchant médiocre que l'on adore détester, dont la bêtise est tellement poussée qu'elle en devient parfois comique. Quant à Joseph Gordon-Levitt, il est parfait en héros ordinaire : film après film, il s'impose tout simplement comme un des acteurs les plus attachants de Hollywood.
En
bref : à voir
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