The Avengers : 4 / 5
Fans de super-héros et de films à grand spectacle, rassemblement ! The Avengers de Joss Whedon est enfin arrivé et est miraculeusement à la hauteur du « buzz » qui l'entoure depuis plusieurs années. A l'origine, une simple séquence après le générique de fin d' Iron man, annonçant le projet « Avengers » de la bouche de Nick Fury (Samuel L. Jackson, alias Mister Cool), avait fait saliver tous les connaisseurs de Marvel Comics.
Entre temps, suite au ratage d'un Iron Man 2 pourtant prometteur et à une série de divertissements honnêtes mais pas exceptionnels, les attentes avaient été un peu revues à la baisse. C'était compter sans Joss Whedon, créateur de séries cultes (Buffy contre les vampires, Firefly) et scénariste de l'acclamée Astonishing X-men pour Marvel Comics. Aux manettes de ce « blockbuster », le réalisateur semble réaliser un rêve d'enfant / adolescent avec un enthousiasme communicatif.
En se passant de
préambules superflus, The Avengers
plonge immédiatement le spectateur dans le vif du sujet. Que ceux
qui n'ont pas vu les épisodes précédents se rassurent, ils peuvent
prendre le train en marche facilement, l'argument étant assez simple
: l'intrigue tourne autour d'une source d'énergie illimitée dérobée
dès la première séquence par le félon Loki qui était déjà
l'antagoniste principal dans Thor.
S'ensuivent un affrontement et une course-poursuite qui donnent le
ton d'un film qui se déroule à un rythme ébouriffant sans jamais
regarder en arrière.
Mais
The Avengers n'est pas
dépourvu pour autant d'une certaine finesse dans sa construction.
Ainsi, plutôt que de présenter immédiatement son équipe
super-héroïque réunie au grand complet, Whedon s'intéresse
d'abord aux personnages un à un, chacun ayant sa scène pour briller
. Cette structure joue en la faveur de la Veuve noire, personnage
effacé et peu convaincant de Iron man 2 :
en une scène de combat virtuose et une autre de grand bluff face à
Bruce Banner (sous sa forme humaine), Scarlett Johansson parvient à
imposer une héroïne sexy et redoutable. Ailleurs, une scène résume
efficacement ce qu'il faut savoir sur Captain America en quelques
flashes souvenirs, tandis qu'une autre brillamment dialoguée entre
Tony Stark, Pepper Potts et l'agent Coulson renoue avec la fraîcheur
du premier Iron man.
Whedon retarde intelligemment l'entrée en scène des deux membres de
l'équipe les plus impressionnants, j'ai nommé Thor et l'alter-ego
de Banner, avec un sens du « timing » imparable pour ce
qui relève du spectaculaire.
Car
si ces préliminaires sont réussis, la réelle force de The
Avengers est de proposer un
spectacle gigantesque riche en moments extatiques. Les face-à-face
entre héros charismatiques et individualistes sont jouissifs, qu'il
s'agisse d'affrontements physiques ou de joutes verbales ; et la
façon dont Whedon repousse les limites des scènes d'action en
privilégiant l'espace aérien est tout simplement vertigineuse. Dans
le dernier mouvement du film, le spectateur a droit à une bataille
épique à couper le souffle, où le réalisateur organise de main de
maître l'action sur différents fronts. Il multiplie alors le
plaisir du spectacle tout en gardant à l'esprit une vue d'ensemble
illustrée par un plan-séquence magistral qui réunit les différents
héros aux quatre coins de New York. Au service de l'imagination
visuelle débridée de Whedon, les effets spéciaux sont
éblouissants.
Pour
résumer, The Avengers s'impose
pour l'instant comme le divertissement « fun » de l'année. Il reviendra à The Amazing Spider-Man de
le surpasser, plutôt qu'à The dark knight rises qui
s'annonce résolument plus sombre ; mais l'objectif sera dur à
atteindre pour le film de Marc Webb, tant il est difficile de trouver
le moindre défaut dans le métrage de Whedon. Tout au plus sera-t-on
frustré de ne pas voir davantage certains héros (notamment Thor ou
Œil de faucon, un peu en reste), mais ce désir d'en avoir plus
témoigne aussi du plaisir pris devant ce film d'une qualité
exceptionnelle.
En
bref : à ne pas manquer
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