3 / 5
Il y 3 ans, le « reboot » de la franchise Spiderman m’avait passablement ennuyé.
Quelle était l’utilité artistique de faire une nouvelle version de la série de
films sortie à l’aube des années 2000 ? Certes l’interminable et raté Spiderman 3 fermait la trilogie sur une
fausse note, mais les deux premiers opus de Sam Raimi remplissaient haut la
main leur fonction de divertissement. Et il ne s’agit même pas de réintroduire
le personnage pour le joindre aux Avengers, les deux franchises étant détenues
par des sociétés de distribution différentes (Columbia pour Spiderman, Disney
pour Iron Man et sa clique).
Restent des considérations purement économiques évidemment, et Columbia
compte bien entendu bénéficier de l’engouement pour les films de super-héros au
cinéma avec l’annonce de diverses suites et films dérivés de Spiderman, au
risque de provoquer une overdose de super-héros chez le public. Alors oui, The Amazing Spiderman : le destin d’un
héros relève en conséquence un peu du « teasing », mais n’en
reste pas moins un divertissement plaisant supérieur à son prédécesseur.
Débarrassé du passage obligé du récit des origines de Spiderman qui
encombrait le premier Amazing Spiderman,
redondant par rapport à la version de 2002, ce second opus a l’avantage
conséquent de rentrer plus directement dans le vif du sujet. Certes on doit
d’abord subir un flashback sur les parents du héros qui ressemble à un mauvais
film d’espionnage en introduction, avec une scène de bagarre en mode caméra
tremblante. Mais cette épreuve passée, le reste est plutôt bien rythmé, à
l’exception des retours ponctuels sur les origines qui alourdissent l’intrigue.
Au rayon des antagonistes du héros, Electro (Jamie Foxx), peu fidèle à
sa version d’origine dans les comics mais visuellement impressionnant, fournit
l’opportunité de scènes d’action spectaculaires ; Dane DeHaan est de son
côté parfait dans le rôle d’un Harry Osborn enfin au premier plan, là où son
personnage était survolé dans les adaptations de Sam Raimi.
Surtout, l’alchimie du couple Peter Parker-Gwen Stacy fonctionne à merveille, servie par le vrai couple Andrew Garfield-Emma Stone ; avec le personnage fort et indépendant de Gwen Stacy, on gagne sur la Mary Jane Watson effacée de Sam Raimi, dont le rôle se réduisait malheureusement au mieux à celui de demoiselle en détresse, au pire à celui de copine capricieuse et irritante. A l’arrivée, malgré des défauts d’écriture et un épilogue dispensable en forme d’annonce pour la suite, The Amazing Spiderman : le destin d’un héros est une bonne surprise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire