2014 avait été
une année faste pour les adaptations superhéroïques au cinéma. Marvel Studios nous
offrait ses deux productions les plus réussies avec Captain America : le soldat de l’hiver et Les Gardiens de la galaxie ; la Fox faisait revenir Bryan
Singer aux manettes de la franchise X-Men
avec le grandiose Days of Future Past ; enfin du côté
de Sony The Amazing Spiderman 2 était
une suite bien supérieure à son prédécesseur, malgré son relatif échec au Box
Office. Face à la saison 2015 des aventures superhéroïques, le constat s’avère
hélas plus mitigé.
Marvel Studios a
des plans pour ses franchises jusqu’en 2019, tandis que Warner Bros a établi
des plans pour les héros de DC Comics (Superman, Batman, Wonder Woman, Flash,
Aquaman etc…) jusqu’en 2020 Les blockbusters superhéroïques vont donc occuper
nos grands écrans encore pour un bon moment et il convient alors de revenir sur
la déception à la vision de cette livraison 2015, et ses causes.
Que ce soit pour Avengers :
l’ère d’Ultron, Ant-Man ou Les 4 Fantastiques, on a entendu à chaque
fois le même refrain, celui de l’affrontement entre l’auteur réalisateur et ses
producteurs. Le tournage et le montage du second volet d’Avengers a épuisé un Joss Whedon qui n’a pas eu le dernier mot sur
la version finale du film. Edgar Wright (la trilogie Cornetto, Scott Pilgrim), à la tête de
l’adaptation Ant-Man au départ, a été
débarqué du projet suite à des différents artistiques avec Kevin Feige, grand
manitou en charge de l’univers cinématograhique Marvel. Quant à Josh Trank ( Chronicle), il a été remercié avant que Les 4 Fantastiques soit bouclé, son
producteur Simon Kinberg justifiant son renvoi par les dommages qu’auraient
causé les chiens du réalisateur (sic).
Pour ces trois films on est donc loin de la totale
liberté laissée à James Gunn pour Les
Gardiens de la galaxie et de sa participation
ravie à la promotion du film. La clef de l’échec ou de la réussite des
blockbusters de superhéros ne tiendrait elle qu’au respect de la vision et de
la liberté créatrice de leurs réalisateurs ? Il s’agirait plutôt de la
facilité qu’ont ces derniers à composer avec des concepts inhérents aux comics
et dont l’adaptation au cinéma pose question, celui de la continuité et celui de
l’univers partagé.
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